Réserves stratégiques en Bitcoin : en quoi cela devient une tendance ?
Des perspectives incertaines mais prometteuses
Le Bitcoin intrigue et fascine. Pourtant, les performances passées de cette cryptomonnaie ne garantissent en rien ses performances futures. Certes, son ascension fulgurante de 1 $ à 100 $, puis à 1 000 $, et enfin à 100 000 $ laisse rêveur, mais cela n’implique pas qu’il atteindra un jour le million de dollars.
Quand les nations s’intéressent aux réserves stratégiques
Imaginez un instant que les États-Unis, sous l’impulsion de l’administration Trump, adoptent la proposition de la sénatrice Cynthia Lummis et décident de constituer une réserve stratégique de 1 million de bitcoins. Une telle décision pourrait provoquer une réaction en chaîne. La Russie, par exemple, envisage déjà une démarche similaire.
Le 10 décembre, Anton Tkachev, député à la Douma, a proposé la création d’une réserve nationale en Bitcoin. Selon lui, les réserves traditionnelles, comme le dollar ou l’euro, sont désormais vulnérables face aux sanctions internationales et à l’inflation galopante. Il a affirmé:
« Dans des conditions d’accès limitées aux systèmes de paiement internationaux traditionnels pour les pays sous sanctions, les crypto-monnaies deviennent pratiquement le seul outil pour le commerce international. La Banque centrale de Russie se prépare déjà à lancer une expérience sur les règlements transfrontaliers en crypto-monnaie. »
La Chine, une stratégie discrète
D’après Changpeng Zhao, ancien PDG de Binance, la Chine pourrait déjà accumuler secrètement des bitcoins avant de dévoiler ses intentions au grand public. Si cela s’avérait, cette initiative viendrait confirmer une stratégie active pour renforcer son indépendance financière.
Et la France dans tout ça ?
En France, François-Xavier Thoorens, figure pionnière du monde des crypto-monnaies, a déposé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale le 8 août dernier. Il demande la création d’une réserve nationale de Bitcoin afin de maintenir la compétitivité économique du pays, suivant l’exemple de nations comme le Salvador, le Brésil ou encore les États-Unis. Cependant, cette initiative peine à séduire : seulement 1 119 signatures ont été recueillies à ce jour sur un objectif de 100 000.
Un avenir incertain pour le Bitcoin comme réserve de valeur
Pour l’instant, ces propositions restent à l’état de projet. Rien ne garantit que les États-Unis adopteront cette idée, d’autant que leur monnaie, le dollar, n’est plus adossée à une réserve tangible depuis 1971. Créer un sous-jacent en Bitcoin serait une décision radicale.
En revanche, des pays comme la Russie ou la Chine pourraient y trouver un avantage stratégique dans leur volonté de se détacher de la domination du dollar américain.
Le Bitcoin, concurrent de l’or ?
La reconnaissance du Bitcoin comme une réserve de valeur se renforce. Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a lui-même affirmé le 4 décembre dernier que le Bitcoin s’apparente davantage à un concurrent de l’or qu’à une menace pour le dollar. Une déclaration qui illustre bien le changement de perception autour de cette cryptomonnaie.
Questions fréquentes
1. Pourquoi les pays envisagent-ils de constituer des réserves en Bitcoin ?
Les cryptomonnaies offrent une alternative aux réserves traditionnelles, souvent vulnérables aux sanctions et à l’inflation. Elles permettent également des transactions internationales dans des contextes géopolitiques tendus.
2. La Chine accumule-t-elle réellement des bitcoins ?
Bien qu’il n’y ait aucune preuve officielle, des experts pensent que la Chine pourrait secrètement accumuler des bitcoins, s’inscrivant dans une stratégie financière à long terme.
3. Quelle est la position de la France sur le Bitcoin ?
Bien qu’une pétition ait été déposée pour inciter la France à constituer une réserve nationale en Bitcoin, l’initiative reste à ce jour largement ignorée.
